Depuis 2020, le bilan de la majorité n’est pas à la hauteur des promesses.
1) Peu de réalisations concrètes, mais l’inauguration de projets décidés par l’ancienne municipalité, financés et souvent déjà en cours de réalisations. Les exemples ne manquent pas : le point info jeunesse rebaptisé la Cabane; la démolition des tours Balzac prévue au contrat de ville ; les travaux de la place de la grille déjà étudiés mais simplement modifiés pour y ajouter deux arbres et une rivière sèche ; la voie verte, rebaptisée « Hentig Glas » , déjà réalisée entre Rabelais et Mazier ; les pistes cyclables lancées sous l’ancien mandature (Waldeck Rousseau et rue de Trégueux) ; le pôle de la vie de quartier « la Puce à l’oreille » à la croix Saint-Lambert; la réhabilitation de l’école maternelle Jacques Brel.
D’autres projets ont été abandonnés : la vidéosurveillance, si nécessaire à la sécurité de la population, le lotissement de la ville Jouha (30 maisons) qui auraient contribué au maintien de la population de la ville.
2) L’idéologie est le vrai moteur de l’action municipale , que ce soit la politique «anti-voitures», on citera la suppression de l’heure gratuite de stationnement, la limitation à 30 km/h sur l’ensemble de la ville, mesure justifiée en cœur de ville et dans les zones d’habitation mais qui est un véritable calvaire sur les boulevards ; la piétonisation annoncée de la place de la Résistance, sans étude d’impact sur le commerce et sans le moindre projet de vie ou de revitalisation. Il faut simplement chasser les voitures.
Que ce soit la limitation de l’ouverture des commerces à 5 dimanches sur les 12 possibles, la suppression de la subvention au motocross et la menace de fermeture du terrain de Douvenant ; la remise en cause de la contribution de la ville à la restauration dans les écoles privées pour les 1000 élèves briochins concernés, à l’occasion de la mise en place du portail famille…
3) Une politique de communication clientéliste :
Le discours de la méthode est servi à toute occasion ; elle serait parait-il innovante. Chacun jugera ; nous constatons simplement que sous le prétexte de faire participer les habitants, on lance des concertations sur des projets ficelés à l’avance. La minorité en est la première témoin et la première victime.
Les 3 délibérations déclaratives sur l’urgence sociale, climatique et démocratique ne sont que des déclarations de principe, un verbiage dont le seul but est de satisfaire les composantes diverses de la majorité. Les Briochins ont d’autres préoccupations que ces formules sans portée concrète.
Que dire de la référence permanente à la défense du service public. Tout est service public dans une ville ! Il ne suffit pas de se gaver de mots, il faut s’assurer que le service est adapté, efficace, équitable et accessible à tous.
Le summum fut lors des vœux à la population et lors du débat d’orientations budgétaires : des projets annoncés à la pelle dont la moitié ne verra pas le jour, simplement parce que cette majorité manque de réalisme et oublie, dans son élan communicatif, que les moyens financiers de la ville sont limités.
4) Les occasions ratées sont nombreuses.
- La revitalisation du commerce et la lutte contre le logement insalubre piétinent : la mise en place des outils nécessaires est balbutiante (la fameuse société foncière en charge du dossier est encore à l’état de projet). On nous avait promis une régie… Que d’improvisation et d’impréparation. On se demande de quel côté est l’incompétence !
- L’absence de projet pour l’ancien passage de la Poste, alors que cet îlot est emblématique et stratégique, y compris dans son interaction avec la place de la Résistance.
- L’entrave au développement de certains acteurs en centre-ville par une politique de préemption coûteuse et décourageante.
- L’absence de vision globale sur le secteur élargi de la gare : quid des friches des anciennes cliniques, des locaux de l’Amicale laïque, de la rue de la gare abandonnée aux seuls bus, les piétons n’y sont même pas privilégiés et… de la prise de conscience tardive de l’impact du TGV sur le potentiel de développement de la ville ?
- L’absence d’initiative avec la profession agricole et maraîchère pour la mise en place d’un véritable circuit court de qualité sur Saint-Brieuc : les espaces libres dans la galerie commerciale de Géant s’y prêtent pourtant.
- l’absence de réalisation d’un véritable plan de circulation sécurisé réservé aux 2 roues… Et pourtant que de communication sur ce mode de déplacement – on en oublie même les piétons. Sauf que les Briochins attendent des itinéraires vraiment sécurisés, notamment pour le franchissement des carrefours.
-le ratage de la mise en place du portail famille, fermé aux enfants des écoles catholiques, dont les parents vont devoir supporter la baisse d’1/3 de l’aide aux repas.
Conclusion :
3 ans de mandat pour un si maigre bilan et si peu de perspectives concrètes sur le plan économique, du logement, du commerce, de l’animation des quartiers et du centre et sur l’amélioration de la qualité de vie des habitants au quotidien (sécurité, déplacement) !
3 ans d’angélisme sur les questions de sécurité et sur l’écologie, sur la lutte contre la pauvreté en même temps que l’on a fermé l’accueil de nuit du Trait d’union.
L’équipe municipale n’a pas pris conscience de ce que représentait la gestion d’une ville chef-lieu. Après le projet de tyrolienne, cher à Monsieur le Maire, qui a fait flop, le premier slogan a été « Saint Brieuc est une fête », sauf qu’avant et après la fête, il faut travailler. L’impréparation de cette équipe est évidente. Elle transparaît dans son bilan.
3 ans de politique du verbe plus que d’action ! Voilà le vrai bilan de mi-mandat !
Pour le groupe Saint-Brieuc Ensemble
Raphaël LE MEHAUTE
Bilan bien tristement réaliste. Ne rien lâcher surtout. Merci aux rédacteurs pour cette analyse pertinente
Une analyse réaliste que nous avions soulevé pendant les élections et qui se révèle après 3 ans de mandature. Une ville a besoin de projets, de cadre de vie, de sécurité et d éléments moteurs pour apporter une crédibilité forte dans l agglo et auprès des autres collectivités, tout le contraire est fait par une politique que je classifierai de théâtre de postures et d improvisations permanentes. Continuons à démontrer et prouver qu une équipe forte et mobilisée peut inverser le courant négatif de ce naufrage.
Bravo, trés justes remarques au sujet du bilan, beaucoup de mousse, et peu de vraies réalisations, sans objectifs clairement visibles... remplacée par des rattachements idéologiques bricoles... Une politique municipale Obao ?